Danielle Annequin, Annette Gareythe et Marie-Françoise Caumon présentent quelques portraits réalisés à l’aquarelle.Danielle Annequin, Annette Gareythe et Marie-Françoise Caumon présentent quelques portraits réalisés à l’aquarelle. © Photo NR

Une exposition-vente de portraits de femmes et jeunes filles est proposée dans la salle d’exposition du P’tit Mur, à partir du 10 septembre.


 
Depuis plus de seize ans, nous accompagnons les femmes afars en Éthiopie dans leur lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, en ce qui concerne l’excision et le mariage forcé, explique la présidente du comité local, Marie-Françoise Caumon. Notre aventure débute en 2005, lors d’une rencontre avec les militantes de l’association Gamissa. »

Ouverture d’un internat
En 2008, les comités Femmes solidaires lancent, à travers toute la France, le marrainage de quatre-vingt-dix petites filles pour dire stop à l’excision et oui à l’école. « En 2014, nous avons construit une maison des Femmes solidaires à Gewane (Éthiopie) et en 2015, l’ouverture d’un internat. » Ce projet a permis le lancement des cours d’alphabétisation, de couture, la fabrication de bijoux, un projet d’agriculture allant vers l’autonomisation des femmes. La réalisation du documentaire Kimbidalé retrace cette aventure.

L’association continue l’aventure en l’appelant projet Kimbidalé, qui veut dire « entière » (non excisée) en afar. La première rentrée a eu lieu en 2015. Depuis cette date, les comités Femmes solidaires, aidés de plusieurs fondations, continuent d’autofinancer ce pensionnat qui accueille trente jeunes filles.

L’artiste Annette Gareyte, arrivée de Polynésie en 2011 pour s’installer à Vijon et s’adonner à la peinture, raconte : « J’ai entendu parler de l’association Femmes solidaires, j’ai assisté à plusieurs réunions et animations. Plutôt que de faire un don, j’ai voulu mettre de mon temps de vie pour faire un travail de peinture, précise-t-elle. J’ai eu cette idée il y a deux, ou trois ans. Il fallait trouver la thématique. Je me suis lancée dans des portraits de femmes et jeunes filles afars à l’aquarelle. Je me suis fixée le nombre de quarante portraits, je me suis laissée aller en m’attachant à la sensibilité, séduite par l’expression du visage, l’attitude du corps, la physionomie, l’action de la personne, ses vêtements, voiles, boubous, etc… immortalisés par les photographies prises par Aïcha Tabalé et Yvette Barilleau sur place lors de missions en Ethiopie. »

Les bénéfices seront entièrement reversés pour le fonctionnement de l’internat.

Exposition visible les week-ends du 10, 11 12 septembre et du 17, 18 et 19 septembre de 14 h 30 à 18 h. Tarif de base d’un tableau 35 €, mais libre de donner plus pour soutenir le projet.