‘’ La danse à Lampédusa’’.
En 2017, les tragiques informations sur les noyades d’émigrés en Méditerranée au large de Lampédusa sont le prétexte à ce travail. Il est réalisé en série : cinq toiles striées, bandes horizontales plus coulures, sont cousues ensemble.
J’inscris 4 corps, et les définis en pesanteur par la peinture rouge coulant à l’intérieur de chacun d’eux.
Puis la toile est décrochée, inversée, refixée. Alors, je redistribue cette même couleur dans les corps inversés. Ainsi l’effet de la gravité, par retournement, se trouve annulé dans les corps rougis. Ils sont donc au sens littéral et figuré en suspension, en apesanteur dans la liquidité de la profondeur suggérée par les coulures blanches.
Si j’ai pu inscrire ce réel dramatique et sans vie sur la toile, je peux donner une idée du réel vivant qui m’entoure. Ainsi sont nées les ‘’ peintures vivantes’’.