Sur cet atoll de Hao, dans les Tuamotu, mon expression créatrice est plus traditionnelle. Je réalise une cinquantaine de gouaches aquarellées. La proximité, la démesure de la nature, de l’espace, sa luminosité, et la vie sans médiatisation du réel m’ont donné ce désir de peindre selon une figuration grandeur nature.
De retour en métropole, pour des raisons pratiques je remets à plus tard les recherches pour résoudre les problèmes posés à l’issue des séries.
Ici dans cet atelier, les aquarelles de Polynésie me servent d’esquisses pour peindre sur « faraoti »- toile fine- les personnages et scènes à leurs dimensions réelles.
Aucun repentir (retouche en peinture) n’est possible puisque les toiles absorbent directement la peinture. Je travaille sans le savoir selon le principe d’incertitude que développe le sociologue Pierre-Michel Menger dans son livre sur ‘’Le travail créateur’’, ou’’ s’accomplir dans l’incertain.’’. J’exposerai à l ’ hôtel de ville Châteauroux en 2016 dix-sept toiles grand format, dont quelques-unes vous sont présentées là.