Genèse.
L’idée première après le travail des deux pyramides, fût la réalisation d’un dôme : si beaucoup d’idées s’engendraient les unes les autres après un travail, certaines se faisaient moins impérieuses quant à leur réalisation. Ce ne fût pas le cas pour le dôme fil était nécessaire qu’il existe de même que « son inverse » qui s’imposa d’une évidente manière, Le problème en était sa mise en forme. Je la décidai en bois avec des liteaux, ils serviraient de base circulaire sur laquelle je maintiendrais des lattes recourbées en leur milieu : ce tilt une erreur la traction en arc de cercle les cassa net. Ce n’était pas un bon système.
Élaboration de la structure.
La deuxième idée était de disposer d’un cercle métallique-que je fis faire – dans lequel je courberais les liteaux mouillés afin de les rendre plus souples ; la solution était trop technique au niveau du bois, en plus elle ne me motivait pas réellement. Je passai en revue ce qui pouvait être suffisamment malléable et se courber sans se casser ; c’étaient les tiges de noisetiers et autour de lu maison il y en avait partout.
J’ en rassemblai quelques-unes pour commencer de grandeur égale ; au sol le cercle métallique avait un diamètre de deux mètres cinquante .Je positionnai les tiges ,leur donnai la courbure nécessaire ,les fixai structurant ainsi le sommet du dôme ,puis répartissant leur base à égalité sur la circonférence je les liai à un deuxième cercle (en tiges )bloqué sur la face interne du premier en métal .Petit à petit je complétai les ares ,la structure atteint trente ,quarante à intervalles réguliers Je commençai à disposer les « latitudes ». L’idée d’un dôme « monde-terre » était apparue. Chaque intersection « latitude -longitude– était nouée. Il fallait que cette structure présente d’une part une certaine rigidité afin qu’elle puisse supporter la tension de la toile qui serait tendue d’autre part son réseau également serré pour que la toile ne s’inscrive pus en creux (entre les tiges) lieux devenant alors impropres à laisser couler la peinture, partie finale de ce travail. La réalisation de cette structure fut longue.
Une fois terminée fixai la toile sur laquelle j’avais tracé les bandes de cercles concentriques. Ils seraient imbibés en alternance avec la couleur de la toile, d’une coloration grise de valeur de plus en plus foncée sommet à lu base.
Mais je dus résoudre un autre problème celui du passage de la couleur et des coulures sur le sommet du dôme ; celui -ci s’avérant trop haut et au-delà de mon atteinte. Une deuxième structure en bois en forme d’hexaèdre fût nécessaire ; je la construisis autour du dôme telle un échafaudage sur lequel je pus faire glisser une planche et travailler.
Dômes blancs et noirs.
Concernant ces deux dômes, leur mise en œuvre est la même que celle mise en place pour les pyramides. Le seul problème est la fabrication du support demi-sphérique sur lequel la toile est tendue. Une structure en bois particulièrement souple et résistante est nécessaire ; la construction architecturée du dôme ou demi-sphère en faisceaux de tiges de noisetier, est évocatrice. L’idée des méridiens-parallèles, –latitude et longitude, resurgit comme coordonnées géographiques déjà convoquées en 1994.
Ainsi réapparait le rapport de ce travail à la dimension spatio-temporelle.
Les dômes demi-sphériques ont un centre : de façon subjective c’est celui de l’atelier. Mais il n’est pas anodin qu’en rentrant d’outre-mer, je souhaite m’installer au centre -dans le Berry-. 2° à l’Ouest passe le degré 0° du méridien de Greenwich. La Polynésie est aux ‘’quasi antipodes’’- sauf assurément le décalage en regard de la latitude située plus au Sud.